THÉÂTRE  DE  MARIONNETTES
 

FRANCATISPA. - Nous avons exécuté vos ordres et sommes revenus ici.

LE COMTE. - C‘est bien ! Le prisonnier est dans le cachot ?

GIUSEPPE. - Il est dans le cachot, avec le pain et l'eau.

LE COMTE. - Vous l‘avez enfermé ?

FRANCATISPA. - Avec le plus grand soin.

LE COMTE. - Et vous me rapportez la clé ?

GIUSEPPE. - Nous vous avons rapporté la clef.

FRANCATISPA. - Nous l‘avons donnée à la comtesse, à qui vous aviez donné l‘ordre de vous la remettre.

LE COMTE. - Que dites-vous ? Jamais je n‘ai donné cet ordre ! Elle s‘est jouée de vous. La clef ! Donnez-moi la clef ! Je veux la clef !

GIUSEPPE. - Mais nous ne l'avons plus !

LE COMTE. - Ah ! Tout est perdu ! Misérables ! Vous me payerez cher cette maladresse ! Que faire ? Est-il encore temps ? Ah ! Brigands ! vous allez avoir affaire à moi.

FRANCATISPA. - Trombolini ! Ne nous irrite pas !

LE COMTE. - Est—ce que j'ai peur de vous ? Je cours au cachot de la Tour du Nord.

GIUSEPPE. - Tu n‘iras pas !

LE COMTE. - Et qui m‘en empêchera ?

FRANCATISPA. - Nous ! Trombolini ! Nous qui sommes las de te servir et n'avons jamais eu notre part de bénéfices ; nous qui avons horreur d'avoir été complices de tes crimes.

LE COMTE. - Ah ! vous osez me menacer.

GIUSEPPE. - Allons ! À moi ! FrancatISpa ! Il va les payer tous en une fois !
(Giuseppe et FrancatISpa se jettent sur le comte qui se débat et l'entraînent dans la chambre voisine où ils le poignardent).

LE COMTE, dans la coulisse. - Ah ! Brigands ! Assassins ! Vous m'avez tué ! Je meurs !
(On entend du bruit dans la coulisse).



SCÈNE XV

ANTONIO, LA COMTESSE, PAYSANS,

puis GIUSEPPE et FRANCATRIPPA


ANTONIO. - Entrez, entrez ! mes amis, je vais vous livrer le brigand Trombolini.

LA COMTESSE. - Où est-il ?
(Francatispa et Giuseppe entrent).

FRANCATISPA. - Justice est faite ! Regardez !

LA COMTESSE. - Il est mort !

GIUSEPPE. - Il nous menaçait, et nous nous sommes défendus.

ANTONIO. - Dieu est juste ! Votre secours est maintenant inutile, mes amis, le brigand n'existe plus. Et maintenant, Régina, je vais vous reconduire à la maison paternelle. Nos épreuves sont terminées, et le bonheur nous attend !

 

RIDEAU
 


     La présente pièce a été écrite pour des marionnettes à tringles :
(http://theatredemarionnettes.wifeo.com/les-marionnettes-a-tringle.php)

     par Lemercier de Neuville :
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Lemercier_de_Neuville),

 

     D'autres pièces pour marionnettes de cet auteur sont visibles à partir de :
http://theatredemarionnettes.wifeo.com/lemercier-de-neuville.php

     Il faut préciser que L. Lemercier de Neuville a également écrit pour les ombres chinoises : http://ombres-et-silhouettes.wifeo.com/lemercier-de-neuville.php

 
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